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A fine Bottle of wine : the french secrets



Partager une bonne bouteille de vin : les secrets des français

 

Vous êtes convié par des amis français, à un repas formel. C’est l’occasion de découvrir un ensemble de rituels que les français, amateurs de grands crus, maitrisent sur le bout des doigts. Certaines de ces usages sont des traditions très anciennes et ont traversé les années. Si vous voulez rentrer pleinement dans le jeu et éviter les « faux-pas », lisez ceci avant de passer à table.

 

 

La bonne bouteille, un cadeau bienvenu

 

Lorsque l’on est invité, il est d’usage en France d’amener une bouteille de vin. Cette coutume concerne plutôt les invités masculins qui la remettent alors de la main à la main au maître de maison. De leur côté, femmes offriraient plutôt des fleurs ou des chocolats. Même si les usages évoluent aujourd’hui, en France, dans les milieux conventionnels, le vin reste plutôt une affaire d’homme.

 

Masculine et féminin

 

À table, ce sont les hommes qui ouvrent les bouteilles et qui servent leurs voisines. « À 50 ans, j’avoue que je n’ai jamais choisi ni ouvert une bouteille de vin moi-même. Et je ne me suis jamais servie un verre de vin seule. Mon mari l’a toujours fait pour moi, en étant attentif à ce que mon verre ne reste pas vide. » témoigne Laurence, une femme plutôt classique. Au restaurant, le sommelier (ou le serveur) sert un fond de verre à vin à celui qui a commandé la bouteille : en général l’homme. Il lui revient de le goûter et d’exprimer son assentiment, le cas échéant.

 

Une règle tacite

 

Il est de bon ton d’ouvrir la bouteille offerte par l’invité sous ses yeux et de la partager lors du dîner en question. Si la proximité avec l’hôte est suffisante, l’invité peut se renseigner au préalable sur la composition du menu en se faisant préciser « Est-ce que vous servirez plutôt de la viande ou poisson ? Ou bien un plat épicé ? » Il accordera alors le vin en fonction. Sinon, une solution élégante et passe-partout sera d’amener une bouteille de champagne préalablement mise au frais. Elle sera alors ouverte à l’apéritif.

 

Chaque vin a une histoire

 

Lorsque l’on partage une bouteille de bon vin à table, on rapporte souvent une anecdote à son propos. C’est une preuve d’attention envers l’autre : ce vin n’a pas été choisi au hasard ! On entend souvent raconter : « J’ai goûté ce vin chez un ami et j’en ai acheté plusieurs bouteilles car je l’ai trouvé très bon. » ou bien « Il provient de la Bourgogne, là où je suis né. J’y retourne régulièrement. » ou bien « J’ai testé ce vin dans un domaine bordelais et j’en ai ramené trois caisses pour ma cave. » Vous pouvez vous-même marquer votre intérêt pour le vin servi par votre hôte en demandant à photographier son étiquette. Vous aurez ainsi à votre tour une histoire à raconter à vos amis à qui vous offrirez ce vin : « J’ai découvert ce cru chez un ami français… ».

 

La cave, une pièce à part entière

 

À Paris, même si l’espace est rare et cher, la plupart des appartements disposent d’une cave et cette information est mentionnée dans les annonces immobilières. Ceci concerne aussi bien les immeubles haussmanniens conçus pour la bourgeoisie du 19e siècle, que les habitations récentes. La cave permet de stoker certaines bouteilles et de les ouvrir lorsque le vin a suffisamment vieilli et a atteint un degré de maturation idéal.

 

Trinquer : les origines de cette coutume

 

Le geste de trinquer remonte au Moyen-âge. À cette époque, le risque d’assassinat par empoisonnement n’était pas négligeable. Le fait d’entrechoquer les bols contenant les breuvages permettait de transvaser quelques gouttes de vin de l’un à l’autre, une garantie de sécurité. Il s’effectuait en regardant l’autre droit dans les yeux, pour mieux éprouver sa sincérité. La tradition a conservé ce lien visuel, même lorsque l’on lève juste son verre de loin.

 

Le bon moment pour porter un toast

 

Le principe du toast n’est pas systématique dans les milieux traditionnels, où il est réservé à des occasions très spéciale. Dans un contexte chic, le champagne est de mise. On introduit un toast en utilisant ce type de phrase : « Je propose de lever mon verre aux 30 ans de Julien. C’est son anniversaire aujourd’hui. Trinquons. ». Chacun peut alors répéter « À son anniversaire » ou bien formuler un souhait, voire un hommage personnalisé. Dans le contexte des affaires, on trinque parfois à un accord conclu et ce geste s’accompagne souvent d’un déjeuner dans un grand restaurant. Souvenez-vous que la table est un lieu privilégié pour faire des affaires en France !

 

Choisir les bons mots

                                    

Trinquer systématiquement lorsque l’on boit ensemble n’est pas forcément une pratique très bien perçue dans certains milieux. Il vaut mieux attendre les occasions particulières. Ce n’est pas une bonne idée d’adresser à la cantonade « À votre santé ! » ou même les versions abrégées « Santé ! », ou bien « À la vôtre ! » ou encore « À la tienne ! » même si cela se pratique couramment dans des ambiances conviviales. Vous y entendrez alors aussi « Tchin-tchin ! », qui accompagne le tintement festif des verres à l’apéritif. C’est l’équivalent de « Cheers ! ».

 

Éviter les faux-pas

 

Une superstition veut que l’on évite de se croiser les bras les uns les autres lorsque l’on trinque de part et d’autre de la table. Lors du toast, l’usage veut que l’on porte son verre à sa bouche une fois que tous les convives sont servis. Inutile de spécifier qu’il est bienvenu de respecter le cristal des coupes à champagne Baccarat dans lequel on vous servira peut-être du champagne… Bien entendu, la règle ultime de politesse reste de suivre le comportement de ses hôtes, d’imiter leur geste et de répéter leurs formulations.

 

À présent, vous avez toutes les cartes en mains !  In vino veritas…

 

 

  

 

 

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